Le groupe de PJs est constitué de 4 aventuriers;
- Lydia, paladin humaine, soucieuse de créer son propre Ordre
- Escanor, Prêtre du Soleil humain, en quête d’un forgeron expérimenté pour forger son arme Rhitta
- Aleksei Velimir Rozenherg, Invocateur humain, rongé par la cupalbilité de la disparition de sa famille
- Anfrid; Elémentaliste humain, en quête de vengeance sur le mal
Boladar est un village géré par le Bourgmestre Samor Lorath, accompagné de ses 3 conseillés (Mivard : maitre paysan, Vragor : maitre artisan et père de Brarior, Faerlun : maitre commerçant). La garde du village est constituée d’une dizaine d’hommes qui se relaient après leur dure journée de travail.
En arrivant les PJs sont accueillis par une horde de gamins qui tenteront des pickpockets pour les moins généreux, les PJs pénètrent rapidement dans l’auberge du Tonneau Fondu. L’établissement est tenu par le Nain Praok et sa fille Thoria : Ils connaissent assez bien l’histoire de Boladar et de ses habitants. Brarior le rustre bucheron, mange bruyamment et reste ouvert à la discussion, il est un fin connaisseur de la construction, mais surtout il n’apprécie pas les gamins chapardeurs. Deux acharnés de jeu Digrir et Thescas proposent de parier sur des lancés de dés, et s’ils gagnent suffisamment ils pourraient se confier sur des réseaux parallèles et le marché noir. Les ivrognes Tascur et Kodeger apprécient la compagnie et la tournée générale. Ils se confient sur leur dure tâche de fossoyeur, mais on fait aussi appel à eux pour se débarrasser de cadavres pas toujours vers le cimetière, ainsi des victimes près du sanctuaire sont déjà passées par leurs mains. Enfin, le barde Serul, chante les légendes et les héros de la région.
Une jeune fille du nom de Dobella Jasil apparaît par intermittence dans l’auberge. Discrète, elle porte des hématomes et des signes de maltraitance, mais elle ne s’étend pas sur leurs origines. Elle apprécie un peu de réconfort et un plat chaud, mais ce n’est pas une vagabonde. Mise en confiance, elle présente aux PJs un cahier de construction de l’architecte Thorik le nain. Elle explique être orpheline de Raelle et que son père était le chevalier Faröm Jaril Ecu des Neiges. “C’était un vaillant combattant des montagnes qui ne se connaissait pas de descendant. Il fit construire un sanctuaire par l’architecte Thorik le nain comme sépulture et pour y conserver ses trésors et son âme. Après avoir refermé le sanctuaire, Thorik voyait une pauvre femme demi elf se recueillir régulièrement avec sa jeune progéniture, c’était ma mère Raelle. Elle succomba à mon très jeune âge et le nain pris soin de moi en cachette, car un nain n’élève pas une elf. A sa mort il me laissa en héritage ses cahiers de constructeur”. Cette pauvre fille dépourvue d’éducation essaya en vain de comprendre les textes du nain, et ne connaissait uniquement que l’entrée du sanctuaire. Elle avait par contre une grande capacité de négociation. Elle propose d’accompagner le groupe et partager le trésor de son père à part égale. Elle leur remet le cahier:
Les Cahiers de Thorik
Les nains minent et travaillent les métaux précieux avec un talent consommé. Les plus grands ouvrages ont été conçus et construits par les nains selon les règles d’architectures établies par le cinquième fils de Pengolodh….
Dans cette architecture, les arcades sont constamment en plein cintre, et sont supportées par des colonnes cylindriques, les chapiteaux sont ornés de divers feuillages lourdement sculptés. Les pilastres, les corniches, les clefs de voute et les entablements offrent encore quelques points de ressemblance avec l’architecture humaine. Les surfaces rectangulaires et les moulures carrées prédominent également, et les lignes horizontales règnent presque sans partage. Les murs sont épais et construits en pierres. Ils ne présentent pas de contre-forts saillants et se terminent ordinairement par une forte tablette ou une espèce de corniche. Les ouvertures sont petites, étroites, en plein cintre et subordonnées aux surfaces dans lesquelles elles sont pratiquées. Les membres d’architecture sont massifs et lourds…
Les constructions des sanctuaires et des temples de petites dimensions permettent d’exprimer tous les talents d’architecte et offrent l’opportunité d’approvisionner les matériaux sur une courte distance. Ces monuments doivent rester discrets, si possible sous terre et surmontés d’une plateforme en pierre (type Dolmens ou Menhir) que la nature ne saurait faire oublier. Des passages secrets doivent permettre de préserver l’intimité et les richesses du défunt.
Les règles mathématiques matricielles doivent s’appliquer, la dynamique se retrouve dans la diagonale et la logique tourne autour des colonnes. La clef de voute est la plus précieuse et la structure ne saurait tenir sans elle.
Dobella conduit les PJs à l’entrée du sanctuaire, la zone a visiblement été récemment visitée, et on y trouve même des traces de sang. Le Sanctuaire est fortement endommagé car la nature reprend ses droits. Dans la salle de prière, sur le mur sud, les PJs découvrent une représentation du Chevalier Faröm Jaril Ecu des Neiges. Un œil averti s’aperçoit que des pièges sont encore actifs et des mécanismes semblent assez largement répandus (dards tirés des statues dans l’antichambre, une arbalète au mur sud, une planche de pieux dans l’angle nord).
L’autel est recouvert de trous disposés régulièrement, et le groupe trouve des petits rondins qui semblent rentrer parfaitement à l’intérieur. S’ils respectent la disposition des colonnes et tournent les colonnes aux 4 angles (diagonales) un passage secret s’ouvre ! Toutes les salles suivantes sont en ruines souffrant des infiltrations de l’eau. Dans la bibliothèque les parchemins sont moisis, la salle des rituels est à moitié inondée et la salle de méditation en partie effondrée. En forçant la porte du reliquaire le groupe découvre le tombeau du Chevalier Faröm Jaril Ecu des Neiges. Mais le temps est compté, car les visiteurs ont bousculé la structure et le temps de prélever le coffre, le sanctuaire commence à s’effondrer dans un immense fracas.
Après de nombreuses minutes, le silence, l’obscurité et la poussière retombent sur les survivants. La situation est assez grave car le passage est bouché et ce qui reste du bâtiment semble très instable. Mais un faisceau lumineux apparait au sommet de la voute, l’espoir renait. Il faut par contre faire une périlleuse courte échelle et envoyer par le trou, le personnage le plus léger équipé d’une corde, vraisemblablement la jeune fille. A sa plus grande surprise le premier rescapé découvre à sa sortie un comité d’accueil constitué de 4 individus patibulaires; Siliel Dormac – Nasis Bethon – Lalal Elene – Moradin Nuit de Charbon. Sous la menace, seul celui qui porte le coffre est autorisé à remonter et malgré les protestations de Dobella ce dernier est rejeté à travers la faille pour rejoindre ses compagnons. Dobella parvient à s’enfuir et les pillards quittent les lieux à cheval avec le coffre hilares de cette trop facile prise. Au fond du sanctuaire, l’air devient irrespirable et déplacer le moindre rocher provoque immédiatement un effondrement de la voute, les PJs imaginent le pire, cette première aventure pourrait aussi être la dernière. Après de longues minutes d’angoisse, un sifflement et l’extrémité d’un fouet descendent depuis l’ouverture lumineuse, Dobella est revenue et tire un à un ses nouveaux compagnons.