Les PJs se réveillent, ils se sont reposés et réchauffés après le plongeon nocturne. Des rayons du soleil traversent par endroit la voute de la grotte, de nombreux stalactites sont baignés par le ruissellement de l’eau. De la zone humide différents couloirs s’enfoncent dans la montagne. Au milieu de l’un d’eux une silhouette immobile attend l’arrivée du groupe.  

Cette statue taillée dans la pierre est l’œuvre des nains qui ont fait cette sculpture à temps perdu. Elle représente un guerrier appuyé sur sa lance qui regarde vers l’intérieur, et c’est le chemin qui qu’empruntent les PJs pour commencer le périple dans le dédalle de passages. Assez régulièrement ils retrouvent de nouvelles statues et suivent aveuglément la direction indiquée par leur posture. La température est redevenue agréable, mais l’humidité rend l’air chargé et les pas sont de plus en plus lourds. Par moments des bruits étranges interpellent leur attention et réveillent leur conscience. S’ils ne voient pas de danger imminent, s’égarer à tout jamais, mourir de faim ou tomber dans une crevasse occupent de plus en plus leurs esprits. Le groupe décide de s’arrêter pour monter un campement, il considère qu’un jour s’est écoulé, mais même un nain le plus aguerri aurait du mal à s’orienter dans l’espace et dans le temps. Mais par prudence aucun feu n’est allumé et en effet leur repos est ponctué par des bruits inquiétants, de rugissement, de chaines, cette grotte est habitée ! Au réveil les PJs reprennent leur exploration monotone, mais la présence de détritus et de squelettes humains confirme la sensation de la nuit. Malgré tous leurs efforts le paladin et le prêtre ne parviennent pas à réduire le bruit de leur armure lourde métallique et un battement sourd, couvre leurs pas. C’est un coup régulier, comme un tambour qui résonne dans la grotte et dont on ne sais pas déterminer la provenance. Et le rythme s’accélère, la percussion est de plus en plus claire, on distingue aussi des bruits métalliques, peut être des chaines, mais aussi des rires et l’air devient irrespirable chargé d’une odeur nauséabonde. Le groupe qui était resté figé, tous les sens en éveil découvre au bout d’un long couloir une horde de gobelin qui se jette sur eux. Le combat serait perdu d’avance, et les PJs fuient à toute jambe à l’opposé en tentant d’effondrer à leur passage des morceaux de parois pour entraver leur poursuivants. La course dure pendant des dizaines de minutes et l’élémentaliste ouvre le chemin.  Se fiant à son instinct il perçoit une forte différence de température et le prêtre derrière lui distingue les rayons du soleil qui lui sont familiers. Ils ont découvert une issue qui débouche sur un plateau neigeux. Les gobelins ne s’aventureront surement pas à découvert. Les bonnes nouvelles continuent, car l’invocateur pointe du doigt la tour qui dépasse des cimes. Le groupe entreprend immédiatement l’ascension pour mettre de la distance avec la sortie de la grotte. C’est le paladin qui ouvre la marche, mais la progression est lente, ralentie par l’épaisse neige fraiche. L’enthousiasme est également freiné par la lenteur de la progression, Dobella souffre et le fait savoir. L’invocateur la rabroue méchamment et la fatigue commence à mettre à mal la cohérence du groupe. Le paladin s’arrête, silencieux nullement pour les chamailleries internes mais pour la silhouette imposante qui surplombe le haut de la cime. Un Yeti au long poil blanc regarde le groupe de PJs en surplomb, il ne montre aucun signe d’agressivité, juste de la curiosité. Mais il se lasse rapidement et ne compte pas perdre plus de temps avec les PJs qu’il considère comme cinq insectes. Il effectue un saut sur place provoquant une coulée de neige qui se transforme en avalanche. La vague qui arrive sur le paladin est un nuage de neige fraiche, et derrière son bouclier il espère faire écran pour tout le groupe. Quand le calme revient, c’est l’obscurité, le froid qui entoure les PJS et la difficulté pour respirer. Le paladin émerge en premier, suivi du prêtre du soleil, mais les trois autres sont introuvables. A chaque minute les trois ensevelis perdent de l’énergie vitale et l’espoir de sortir à l’air pur. L’élémentaliste parvient à rejoindre la surface, immédiatement secouru et soigné par le paladin. Le prêtre quant à lui continue de sonder la neige avec le bois de son hallebarde, mais la zone est vaste et il ne trouve rien. Les survivants commencent sérieusement à perdre espoir, mais à leur plus grande surprise, Dobella et l’invocateurs sont sains et sauf près de la parois et malgré leur état ils continuent à se chamailler. Le soleil se couch, et la tour est encore loin. Ils décident de poursuivre leur ascension car ils ne sont pas équipés pour passer la nuit dans la neige et leurs conditions physiques sont plus que précaires. Ils arrivent au milieu de la nuit au pied de la tour et montent un campement pour récupérer, car le plus dur reste à faire… 

Episode #6