La tour est une très ancienne construction haute et effilée, elle n’est surement pas d’origine naine. Il doit s’agir d’une architecture magique réalisée avec les roches environnantes qui résiste aux assauts des vents et du froid. On ne distingue aucune lumière, et c’est même plutôt la noirceur qui semble en émaner. Selon les écrits de Faröm Jaril Ecu des Neiges elle est constituée de cinq étages qu’il convient de gravir avec discernement. Le vent qui a soufflé toute la nuit s’est arrêté, tout comme le temps qui semble suspendu aux choix des PJs. La tension est montée d’un cran au sein du groupe et des divergences émergent pour le moindre argument.

  • Au pied de la tour, la salle du rez-de-chaussée est anciennement décorée, mais l’hiver interminable a fait son œuvre et la faune qui s’y était réfugiée a péri faute de nourriture. Un escalier en colimaçon mène à l’étage supérieur mais il est fermé par une porte en pierre. Dans deux alcôves se trouvent des leviers. Ils doivent être actionnés simultanément pour activer le mécanisme. Le groupe cherche un moyen pour maintenir les leviers en position basse, et le prêtre bricole avec du bois des cordes et des crochets un système éphémère qui libère le passage.
  • Le premier étage est une succession de geôles, destinées aux voyageurs faits prisonniers. On y découvre des squelettes et la souffrance avec des murs griffés par des mains nues, même les enfants ont été captifs. Un escalier en colimaçon mène à l’étage supérieur mais il est fermé par une porte en pierre, aucun mécanisme n’est apparent. Après de vaines recherches, un bruit sourd se fait entendre dans les escaliers; la porte du dessous s’est refermée, ouvrant par la même occasion celle qui mène à l’étage supérieur. L’élémentaliste commence à souffrir de claustrophobie et le prêtre espère voir le soleil avant d’arriver au sommet de la tour.
  • Le second étage est typiquement une salle de torture pour amadouer et préparer les créatures au sacrifice, certains récalcitrants ont été démembrés, et y on trouve des ustensiles chirurgicaux. Un escalier en colimaçon mène à l’étage supérieur mais il est fermé par une porte en pierre. Le paladin est moins impressionné que le reste du groupe et entreprend de fouiller derrière les restes humains à la recherche de mécanismes. L’invocateur reproche à Dobella de les avoir amenés dans un piège et le prêtre commence à s’associer à ses doutes. Après plusieurs heures de recherches infructueuses les PJs se regroupent au centre de l’étage pour partager leurs points de vue; c’est alors que le prêtre distingue des traces régulières au sol à la limite de la parois, il la pousse prudemment, puis vigoureusement et celle ci coulisse en suivant un arc de cercle. En fait toutes les parois coulissent et les PJs arrivent finalement à les positionner en créant un sas autours de l’escalier, libérant la porte de l’étage supérieur.
  • Le troisième étage est dédié à la célébration de Mephala « Adoration et Soumission » le démon araignée, on y découvre une statue dans une pièce fermée par deux portes. On trouve des bougies consumées, des traces de feu et des offrandes de chaires putrifiées. Un escalier en colimaçon mène à l’étage supérieur mais il est fermé par une porte en pierre. Forts de l’expérience des heures passées, le groupe tente de déplacer les parois et c’est la statue qui pivote sur elle même, mais rien ne se passe, sinon qu’elle revient spontanément à sa place. Après plusieurs tentatives, le groupe s’aperçoit que la porte en pierre supérieure s’ouvre en faisant pivoter la statue et en fermant les portes de la pièce. L’élémentaliste s’invente un dispositif avec une corde et une poulie qui fait tourner la statue en refermant la porte et l’étage supérieur s’ouvre à eux
  • Le quatrième étage est celui des sacrifices ; un pentacle entouré de l’inscription; « Fait couler le sang du défunt ». On trouve en effet de nombreuses traces de sang séché et des débris de verre autours d’un pentacle tracé au sol qui se reflète dans le grand miroir appuyé sur le mur. Un escalier en colimaçon mène à l’étage supérieur mais il est fermé par une porte en pierre. Les PJs comprennent immédiatement que le sacrifice de l’un d’eux est nécessaire pour poursuivre l’ascension. Le paladin se désigne immédiatement comme volontaire, fort de son sens de l’abnégation. Il accorde à l’invocateur toute sa confiance et il sollicite ses compétences en nécromancie pour contrôler son état entre la vie et la mort. Le prêtre et l’élémentaliste tiennent Dobella à l’écart car ils se montrent de plus en plus suspicieux envers elle. La porte en pierre coulisse et le paladin est ramené à la vie par l’invocateur.
  • Le cinquième et dernier étage est l’antre de Mephala le démon araignée. Le paladin est très affaibli et la santé mentale du groupe est plutôt altérée. La lumière pénètre par les fenêtres éventrées, mais étrangement sans le vent et pourtant l’air est glacial. Le sol est jonché de cadavres totalement vidés de leur substance. Une substance gluante recouvre toutes les parois ralentissant les mouvements. Mephala est derrière cette porte entrouverte, sa présence est évidente, palpable et sa puissance inspire la peur, mais les rayons du soleil confèrent au prêtre cette dose de courage pour pousser la porte de l’antre du démon.

Episode #7